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  ECHOS DE PRESSE 
L I V I U   B E R E H O I 
TRIBUNE DE GEN­èVE

ARTICLE - 23/09/2008

Chaperon rouge cartonne aux Marionnettes

Liviu Berehoi est un sacré manipulateur! Il fait absolument tout ce qu'il veut, non pas avec des gens en chair et en os, mais avec des marionnettes à fils longs. Très longs, même. Entre ses doigts, les fils qui actionnent les personnages ne s'emmêlent jamais. Ils donnent vie et mouvements aux pantins qui n'attendent que lui pour exister. Et de quelle manière!

C'est donc à une brillante démonstration de cet art traditionnel que nous convie Chaperon rouge cartoon, la nouvelle création des Marionnettes de Genève. Mais pas seulement. Car le virtuose n'est pas seul sur la scène de la rue Rodo. Il la partage avec Guy Jutard, le patron des lieux, transformé pour l'occasion en assistant, accessoiriste, nounou et comique.

Spectacle sur pellicule

Diable! C'est que le facétieux directeur joue ici le rôle d'un manager helvétique chargé d'intervenir dans le spectacle du grand maître venu des pays de l'Est. Son «Petit Chaperon rouge», annoncé comme un chef-d'oeuvre dans l'art de la manipulation, souffre en effet de longueurs ou de langueurs. Chose qui ne plaît pas forcément aux producteurs hollywoodiens, désireux d'immortaliser sur pellicule ce petit bijou. Il s'agit donc de rendre compatible l'âme slave au goût du divertissement américain. Ce qui n'est pas rien.

Manipulation à vue

Les deux messieurs, en froc et nœud pap, montrent donc comment s'y prendre pour relever pareil défi. Ils convient le public à suivre cette adaptation très libre du conte de Grimm, manipulant tout à vue sur un plateau entièrement ouvert. Si le castelet se tient au cœur du dispositif, les éléments du décor attendent un peu partout dans l'ombre d'être conduits sous les projecteurs pour les besoins d'une scène.

Quand ils ne s'adressent pas aux enfants, les deux compères baragouinent dans une langue connue d'eux seuls, chantent et feraient presque des claquettes s'ils le pouvaient! Car ces deux-là s'amusent énormément, à l'évidence. Les gosses aussi, eux qui découvrent les marionnettes et les décors de Pierre Monnerat décliner toute la palette des gris, noir et blanc, comme au temps des dessins animés d'avant la couleur.

Rouge est sa couleur

Seul le rouge fait son entrée dans ce camaïeux hivernal. Rouge comme la tenue de la petite, comme le rideau de scène. Rouge aussi comme le sang qui va couler au moment fatidique, lorsque le loup croquera Mère grand. Mais voilà que la scène est escamotée, le marionnettiste ne supportant pas que l'on touche à sa «babouchka». Rideau! Le directeur aura beau faire diversion, en mimant la scène avec ses chaussettes, le cœur du public n'y est pas. Et quand le grand sensible refait enfin surface, la reprise du spectacle est encouragée par les cris enthousiastes des minots, qui ne craignent plus désormais le grand méchant loup. Erreur…

Chaperon rouge cartoon, Théâtre des Marionnettes de Genève, représentations les mercredis, samedis et dimanches jusqu'au 12 octobre, dès 4 ans, rés.                022 418 47 77        , www. marionnettes. ch

  


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Marionnettes à l'envol

Paru le Samedi 27 Septembre 2008
 Dominique Hartmann    

SCENE Au Théâtre de Marionnettes de Genève (TMG), «Chaperon rouge cartoon» se la joue smart et déjanté, entre dessin animé et comédie musicale.
Les marionnettes à l'envol

Il y a longtemps que je rêvais qu'un metteur en scène me permette de faire décoller mes marionnettes» avouait Liviu Berehoi, encore en nage après sa prestation de manipulateur et comédien dans Chaperon rouge cartoon, en ouverture de saison du Théâtre des marionnettes de Genève (TMG). Et c'est peu dire qu'elles décollent, dans ce spectacle déjanté, ces sages marionnettes à long fil si souvent précautionnieuses et éthérées. Ici, elles tourbillonnent autour du castelet, échevelées, comme sur un manège. «La marionnette à fil, justement, peut faire cela. Mais au cours du temps, elle a surtout été travaillée dans le sens du naturalisme», ajoute le Roumain. «Sa physionomie, elle, a évolué. Mais la faire voler, ça, personne n'avait encore osé.»
Chaperon rouge cartoon, donc, ose. Et la pièce décolle à plus d'un titre. Mise en scène et jouée par Guy Jutard, directeur du TMG, et Liviu Berehoi, elle s'affranchit de la tonalité grave du conte bien connu, raconté ici dans la version des frères Grimm. Ce petit Chaperon rouge-là grandit dans un foyer de la middle class américaine. Les marionnettes, oeuvre de Pierre Monnerat, y font des claquettes ou chantent sous la pluie, quand elles n'entonnent pas le New York de Frank Sinatra. Il y a bien une morale, comme dans tout conte qui se respecte. Sauf qu'ici, elle n'est qu'une fausse fin vite balayée par la suite du récit.


Distance ludique

Présenté comme en rodage, le spectacle est destiné à être immortalisé bientôt sur la pellicule d'un producteur hollywoodien. Là encore, le rêve aérien de Berehoi a influencé l'univers esthétique de la pièce: «Nous n'allions pas faire voler les marionnettes pour rien. Il fallait bien sûr un sens à cela.» précise-t-il.
Ce sens, c'est l'univers du dessin animé qui l'a amené, avec tout la distance ludique et farfelue qu'il autorise aussi. Il en découle une liberté de jeu dont les deux complices profitent allègrement. Avec une drôlerie jubilatoire et des manipulations très réussies, ils s'autorisent toutes les digressions imaginables, qu'il s'agisse de narration ou de mise en scène, rivalisant d'un savoir-faire certain.
Note : La pièce. Jusqu’au 12 octobre, Chaperon rouge cartoon, de Guy Jutard et Liviu Berehoï, Théâtre de marionnettes de Genève, 3, rue Rodo, Genève, rens.  022 418 47 77 , www.marionnettes.ch.



  
Le TEMPS

 

Chaperon Rouge cartoon

Des marionnettes qui volent au bout de leurs fils, un loup qui chante comme un crooner, une grand-mère qui fait son aérobic au son d'un succès de Broadway... Le Petit Chaperon rouge revisité par le Théâtre des marionnettes de Genève (TMG) louche du côté de Hollywood et prend ses aises avec la sagesse de Perrault. Au grand plaisir des enfants qui rient aux éclats quand le Petit Chaperon braille son hymne telle une punk déchaînée. Et ils crient aussi, ces 4-6 ans, quand l'affreux monstre montre ses dents. Mais si ce spectacle ravit, c'est surtout grâce à la complicité et à la virtuosité des deux interprètes: Guy Jutard, directeur du TMG, et Liviu Berehoï, manipulateur roumain, s'en donnent à cœur joie dans le jeu au premier et au second degré. Sous la direction de Claude-Inga Barbey, ils truffent cette relecture allumée de faux contretemps et de vraies ruptures qui donnent à manger également aux grands.

Marie-Pierre Genecand 


  
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